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La fortification en Allemagne |
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Le n°3 (septembre 1997) de la Revue Châteaux-Forts d’Europe est consacré à un panorama des techniques de fortification. Le sujet un peu vaste est insolite par rapport au propos de la revue. C’est un rappel pédagogique grâce aux magnifiques dessins de Walter Herrmann. Bien des moyens de défense mis en œuvre par les châteaux médiévaux sont hérités des Romains et parfois d’une antiquité plus haute encore. Mais l’architecture ne suit pas une évolution linéaire. La défense ne cherche pas forcément à réaliser des “progrès” mais à s’adapter à des besoins spécifiques. Le palais princier, le fortin contrôlant un col ou un gué, le centre d’une seigneurie, le château d’un ordre militaire... n’obéissent pas aux mêmes règles, exigent des solutions spécifiques. L’architecture castrale allemande évoque souvent l’image romantique des châteaux du Rhin. Mais en fait, on rencontre les mêmes modèles que dans le reste de l’Europe et notamment le donjon-palais et le château sur motte. La particularité vient de la grande architecture impériale qui a sans aucun doute très fortement imprégné les châteaux-forts des sires aux XIIe et XIIIe siècles. D’autres modèles, comme les châteaux si originaux des chevaliers teutoniques, n’ont par contre pas eu d’influence générale. Une autre originalité provient de la diffusion à partir de la fin du XIIIe siècle du “mur-bouclier”. Il n’est pas tout à fait absent dans le reste de l’Europe (il existe aussi en France et en Italie), mais nulle part il n’a connu un développement aussi spectaculaire jusque dans la fortification d’artillerie au XVIe siècle. L’adaptation aux armes à feu est précoce (dès 1400) et suit la même évolution qu’en France, passant de la tour d’artillerie et du proto-bastion au bastion angulaire vers 1540. Lexique, 118 illustrations (dessins et photos). L'auteur : Walter HERRMANN
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